Pas de lien entre vape et tabagisme selon une étude

Une nouvelle enquête vient mettre à mal la théorie de « l'effet passerelle ». D'après les recherches menées par l'Université d'Oxford, l'hypothèse selon laquelle la cigarette électronique conduirait les jeunes au tabagisme est en effet dénuée de fondement.

Pas de lien entre vape et tabagisme selon une étude

Vapoteurs et anti-vapoteurs se livrent une bataille acharnée, chacun mettant en avant ses propres données scientifiques pour justifier ses prises de position. Depuis l’épidémie de maladies pulmonaires survenue cet été, un vent de panique souffle sur l’e-cigarette.

Même si des cabinets d’analyse indépendants ont disculpé les e-liquides classiques dans cette affaire, d’autres études mettent en évidence une forme d’addiction aux e-liquides aromatisés ou un lien entre vapotage et cancer du poumon. Et tant pis si la méthodologie est douteuse, comme le fait de réduire un panel à quelques dizaines de souris. Ces conclusions font leur chemin auprès de l’opinion publique et des autorités sanitaires. La preuve : le marché de l’e-cigarette a reculé de près de 13 % aux États-Unis et l’administration s’apprête à interdire définitivement les e-liquides aromatisés sur le territoire

Les chercheurs mettent en avant des facteurs externes

Accusés de constituer une porte d’entrée vers le tabagisme chez les plus jeunes, les e-liquides aromatisés sont pourtant plébiscités par les adultes. C’est là tout le paradoxe : les États-Unis n’ont jamais connu un nombre de fumeurs aussi bas historiquement (14 % de la population en 2017, contre 15,5 % un an auparavant) ; un phénomène incontestablement lié au succès de l’e-cigarette et des e-liquides aromatisés (82,9 % des vapoteurs les consomment selon une étude de juillet 2018). Pourtant, les autorités ont fait des arômes leur bête noire, au nom de la santé publique.

Aujourd’hui, la revue scientifique britannique Nicotine & Tobacco Research de l’Université d’Oxford publie une longue étude qui s’intéresse au lien entre vapotage et tabagisme conventionnel. Le verdict des chercheurs est sans appel : l’e-cigarette ne constitue en rien une porte d’entrée vers le tabac. Selon eux, les critères prépondérants qui pousseraient les jeunes vapoteurs à basculer vers la cigarette classique par la suite ne tiendraient pas aux e-liquides aromatisés mais à une série de facteurs externes. En particulier, l’éducation des parents, le comportement, la tendance à l’anxiété ou encore l’impulsivité. 

Ce n’est pas la vape qui mène au tabac, mais le tabac qui mène à la vape

Cette étude britannique est à mettre en rapport avec une enquête de septembre 2019. Celle-ci concluait que « les lycéens qui avaient fumé plus de 100 cigarettes au cours de leur vie étaient environ 27 fois plus susceptibles d’avoir vapoté au cours des trente derniers jours que les étudiants qui n’avaient jamais essayé de produits du tabac ». En clair, sur les 12 000 adolescents sondés dans le cadre de l’étude, il apparaît que la plupart des mineurs adeptes de l’e-cigarette avaient déjà fumé auparavant. Le vapotage ne mènerait donc pas au tabac, ce serait plutôt l’inverse !

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