L’OMS dézingue (encore) la vape

Comme chaque année, la Journée mondiale sans tabac se tiendra le 31 mai 2021. À cette occasion, l’OMS s’est fendue d’un communiqué de presse, « engagez-vous à arrêter ». Une fois encore, l’e-cigarette y est totalement stigmatisée, jugée (à tort) comme une « méthode de sevrage qui n’a pas fait ses preuves ».

L’OMS dézingue (encore) la vape

En amont de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, l’Organisation mondiale de la Santé a publié un communiqué de presse. Autour du slogan « Arrêtez le tabac pour être un gagnant », elle rappelle les dangers de la cigarette. Et lance une campagne « visant à aider plus de 100 millions d’usagers du tabac de tenter d’arrêter, à travers des réseaux de soutien ». À ce stade, l’intention reste louable.

Mais quand l’OMS insiste sur le fait que « plus de 70 % des 1,3 milliard de consommateurs de tabac dans le monde n’ont pas accès aux outils dont ils ont besoin pour réussir à arrêter de fumer », il y a de quoi sauter au plafond

Pour l’OMS, l’e-cigarette n’est pas une solution

Dans son communiqué de presse, l’OMS consacre en effet trois paragraphes entiers à nier l’intérêt de la vape. Intitulé « Les cigarettes électroniques ne sont pas des aides au sevrage éprouvées », ce passage évoque les « tactiques de marketing stratégique » de la part de l’industrie du tabac « pour accrocher les enfants à ce portefeuille de produits ». Mais quid de la vape indépendante qui a permis à des millions de fumeurs de rompre avec la cigarette ?

Pire, l’OMS souligne que « les preuves scientifiques sur les cigarettes électroniques en tant qu’aide à l’arrêt du tabac ne sont pas concluantes ». Mais aussi que « l’on ne sait pas si ces produits ont un rôle à jouer dans l’arrêt du tabac ». Pour ne citer que la plus récente d’entre elles, on pourrait pourtant mettre en avant une étude britannique qui démontre l’importance du vapotage. Ou encore celle de l’organisation Cochrane. Celle-ci synthétise plus de 50 études internationales et suggère que « l’on a 2,4 fois plus de chances d’arrêter définitivement la cigarette grâce à la vape ».

« Un message ridicule et franchement dangereux »

L’OMS joue encore et toujours la disqualification de ces études indépendantes en brandissant « la protection des enfants ». Le discours n’est pas nouveau, il a même été au centre de l’ignoble communication de l’année précédente, un message anxiogène accompagné d’images de bambins e-cigarette à la main.

Cette année, l’OMS évoque « 15 000 saveurs attrayantes » pour ce (très) jeune public. Oubliant au passage qu’elles sont surtout essentielles pour les adultes, comme le démontre l’étude de l’Université de Memphis, avec une efficacité « 2,3 fois supérieure à celle des e-liquides au seul goût tabac ». Des arômes qui, par ailleurs, ne séduisent que très modérément les plus jeunes. Dans une étude du Drug Strategy Household Survey, en Australie, la notion d’arôme est même la moins souvent énoncée parmi les raisons d’essayer le vapotage. Toutes les associations provape réclament d’ailleurs d’une même voix la systématisation de l’interdiction de la vente aux moins de dix-huit ans.

Pour toutes ces raisons, et parce que son discours apparaît comme une rengaine idéologique, l’UK Vaping Industry Association (UKVIA) exhorte le gouvernement britannique à cesser le financement de l’OMS. « [Son] action va à l’encontre de la réalité scientifique du vapotage, qui a vu des millions de personnes arrêter de fumer ces dernières années, souligne John Dunne, le directeur général de l’UKVIA. La position de l’Organisation mondiale de la santé est extrêmement préoccupante et son message est ridicule et franchement dangereux. »

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