L’e-cigarette plus efficace que les autres substituts

L’organisation Cochrane a établi une revue systématique des études portant sur l’e-cigarette. Avec cet objectif en tête : évaluer son efficacité dans l’arrêt du tabagisme par rapport aux autres substituts nicotiniques. Une analyse qui met en avant l'intérêt du vapotage, comparé aux autres méthodes.

L’e-cigarette plus efficace que les autres substituts

Cochrane, organisation indépendante à but non lucratif établie dans plus de 100 pays, a pour mission d’améliorer la prise de décision médicale. Elle s’est attelée à une revue systématique (c’est-à-dire à l’évaluation et la synthèse) de toutes les études liées à l’efficacité de la vape par rapport aux autres substituts nicotiniques. Publiés il y a quelques jours en ligne, ses travaux confirment que l’e-cigarette reste le moyen le plus efficace d’arrêter durablement de fumer.

Plus précisément, Cochrane a retenu 50 études concernant 12 430 adultes fumeurs au total. Elles sont réparties à travers tout le globe (21 américaines, 22 européennes et les sept autres entre l’Asie, l’Océanie et l’Afrique). Leur point commun : elles comparent l’e-cigarette avec les patchs, les gommes à mâcher, la Varénicline, le vaporisateur personnel sans nicotine, le soutien comportemental et l’arrêt sans aucune aide.

Une vingtaine d’études en cours sur le vapotage

Dans leurs conclusions, les chercheurs indiquent que sur 100 personnes ayant recours à l’e-cigarette avec nicotine pour arrêter, 10 y parviennent définitivement, contre 6 avec des substituts nicotiniques et 4 avec un soutien comportemental ou sans la moindre aide. « Davantage de personnes sont susceptibles d’arrêter de fumer au bout de six mois avec des e-cigarettes nicotinées qu’avec les autres substituts nicotiniques, affirment-ils. Il n’y a, par ailleurs, pas de différences quant aux effets indésirables entre les e-cigarettes avec ou sans nicotine ou encore les autres substituts. »

Ces résultats vont dans le même sens que d’autres études internationales, notamment celle menée par le cardiologue Konstantinos Farsalinos ou encore celle réalisée par le Dr Mark Eisenberg, qui suggère que l’on a « 2,4 fois plus de chances d’arrêter définitivement la cigarette grâce à la vape ». 

L’organisation Cochrane entend poursuivre l’expérience dès décembre 2020 et publier de nouveaux résultats chaque mois, pour vérifier l’évolution de cette tendance. « Nous savons que près de 20 nouvelles études sont actuellement conduites […] et il nous paraît important de continuer de délivrer des informations à jour aux personnes qui fument, aux prestataires de soins de santé et aux régulateurs sur les avantages et inconvénients potentiels des cigarettes électroniques », indiquent les chercheurs.

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