Les rapports entre la vape et l’Asie du Sud-Est sont pour le moins compliqués. À Singapour, État voisin de la Malaisie, de lourdes sanctions, amendes et même peines de prison, ont été prononcées récemment à l’encontre d’individus ayant vendu des produits de la vapotage. Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte s’est lancé dans une véritable guerre contre la vape, un « diable addictif » selon lui, allant jusqu’à prononcer son interdiction totale. Même son de cloche au Vietnam, où l’on envisage des restrictions sévères. Quant à la Chine, bien qu’étant le berceau de cette industrie, elle s’apprête aussi à durcir sa législation.
Et pourtant, la vape, ça marche ! Selon un sondage commandé par la Malaysian Vape Industry Advocacy (MVIA), « 88 % des vapoteurs malaisiens qui fumaient ont réussi à arrêter à l’aide de la cigarette électronique ». Des résultats qui pourraient infléchir la politique rigoriste des États voisins, alors que le tabac est un fléau dans la région. Selon Tobacco Atlas, la Malaisie connaît un taux de prévalence tabagique de 38,8 % (contre 24 % aujourd’hui en France, selon Santé publique France).
Un outil efficace pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac
L’enquête a été menée auprès de 1 025 adultes malaisiens. Autre enseignement, 79 % des vapo-fumeurs auraient réduit leur consommation de tabac depuis qu’ils ont commencé à vapoter. « Ces résultats sont conformes à de nombreuses études internationales menées par des agences de santé publique reconnues, qui ont clairement montré que le vapotage est un outil efficace pour aider les fumeurs à arrêter de fumer », déclare Rizani Zakaria (photo), président de MVIA.
L’enquête indique également que 56 % des Malaisiens jugent le vapotage « moins nocif que la cigarette ». « Il y a une réelle nécessité pour le gouvernement malaisien de reconnaître les avantages de l’e-cigarette, en particulier son potentiel pour aider les fumeurs à arrêter, en passant à un produit moins nocif », conclut Rizani Zakaria.