Étude – La vape facilite le sevrage tabagique

Une très sérieuse étude australienne s’est penchée sur l’efficacité de l’e-cigarette dans l’arrêt du tabagisme. Elle conclut à des résultats jusqu’à 124 % supérieurs à l’arrêt sans substitut. Cette étude vient rejoindre de nombreuses autres preuves de l’intérêt du vapotage.

Étude – La vape facilite le sevrage tabagique

L’efficacité de la vape était-elle encore à démontrer ? Il faut croire que oui, même si le Parlement européen a enfin reconnu que « les cigarettes électroniques pourraient permettre aux fumeurs d’arrêter progressivement », dans son dernier rapport sur le « Plan pour vaincre le cancer ». On notera l’emploi du conditionnel, alors que les preuves s’accumulent.

En effet, dès 2016, une étude britannique soulignait la plus grande efficacité du vapotage par rapport aux autres moyens de sevrage. Trois ans plus tard, Public Health England évoquait « un taux de succès entre 59,7 % et 74 % » pour l’e-cigarette, le plus élevé parmi toutes les alternatives à la cigarette combustible. De l’autre côté de l’Atlantique, des chercheurs américains ont abouti aux mêmes conclusions, avec une efficacité de 65,1 % pour la vape en 2017.

96 % en moyenne d’efficacité pour la vape

La nouvelle étude australienne a été publiée dans la revue scientifique Addiction. Elle s’inscrit dans un contexte difficile, le pays ayant notamment conditionné l’accès aux liquides nicotinés à une prescription médicale. 1 601 fumeurs ayant déjà tenté d’arrêter dans les douze derniers mois ont été suivis dans le cadre de ces travaux, à travers des chiffres issus de l’Australian National Drug Strategy Household Survey de 2019.

L’étude compare le taux d’efficacité de chaque méthode de sevrage avec celui obtenu lors d’un arrêt spontané, sans aide. Le vapotage arrive très largement en tête, avec 68 % à 124 % (retenons 96 % en moyenne) de chances supplémentaires de rompre avec le tabagisme, en fonction des groupes d’individus retenus. Viennent ensuite l’utilisation d’une app mobile spécialisée (74 % d’efficacité), puis des pilules (Champix et Zyban, à 22 %) et l’aide d’un professionnel de santé sans prescription (12 %).

Une étude qui va à l’encontre des pouvoirs publics

L’étude confirme ainsi la récente publication de Public Health England, qui indiquait en 2021 que « les taux d’arrêt avec la vape sont bien plus élevés qu’avec n’importe quelle autre méthode, dans toutes les régions d’Angleterre ». Elle vient toutefois contredire les conclusions du gouvernement australien, qui affirmait il y a quelques mois encore « qu’il n’y a pas de preuves suffisantes de l’efficacité de l’e-cigarette dans l’arrêt tabagique », pour justifier sa politique antivape. 

« Notre étude démontre que les Australiens qui ont essayé la vape pour arrêter de fumer en 2019 ont davantage réussi que ceux qui ne l’ont pas fait, conclut le Dr Mark Chambers de l’Université de New South Wales, l’auteur de la publication. Par conséquent, il est primordial d’améliorer l’accès aux cigarettes électroniques nicotinées en Australie, pour aider les fumeurs ». Le gouvernement australien ayant promis une « analyse prolongée » des risques liés à la vape afin d’actualiser sa politique de santé publique, pourra-t-il rester plus longtemps sourd à ce type d’études ?

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