La vape plus efficace que les substituts nicotiniques

Public Health England (PHE) publie son septième rapport indépendant sur la vape, en Angleterre. Et il est pour le moins élogieux ! Les chercheurs montrent que les produits de vapotage nicotinés constituent la méthode la plus efficace pour cesser de fumer.

La vape plus efficace que les substituts nicotiniques

C’est peu de le dire : les pouvoirs publics britanniques soutiennent la vape depuis de nombreuses années déjà. L’agence gouvernementale Public Health England (PHE) vient de publier son septième rapport indépendant consacré à l’e-cigarette. Rédigé par des chercheurs du King’s College de Londres, c’est un document de référence, souvent repris dans les études scientifiques.

Et il démontre, une fois encore, que la vape est la solution la plus efficace pour arrêter de fumer ! Les produits de la vapotage présentaient un taux de succès estimé entre 59,7 % et 74 %, en 2019 et 2020. En Angleterre, ils sont aussi devenus le substitut nicotinique le plus populaire. L’an dernier, 27,2 % des fumeurs les utilisaient, contre 18,2 % pour les autres substituts (patchs, gommes…) et 4,4 % pour des prescriptions de varénicline. La prévalence tabagique a chuté, désormais estimée entre 13,8 % et 16 %, contre 24 % quotidiennement en France selon Santé publique France

Le substitut nicotinique le plus efficace à ce jour

L’étude indique par ailleurs qu’en 2017, 50 000 fumeurs britanniques ont rompu avec le tabac grâce à la vape seule. Son ancrage reste toutefois sensiblement identique à celui mesuré en mars 2020. En Angleterre, 6 % des adultes vapotent, soit 2,7 millions de personnes. La prévalence de la vape est estimée entre 17,5 % et 20,1 % parmi les fumeurs actuels. Elle est de 11 % chez les anciens fumeurs, et entre 0,3 % et 0,6 % chez ceux qui n’ont jamais fumé. La proportion de vapo-fumeurs a diminué depuis 2012.

Chez les jeunes (entre 11 et 18 ans), l’étude relève 4,8 % d’individus qui auraient vapoté au moins une fois par mois. Le taux est équivalent à celui de l’année dernière, et la quasi-totalité d’entre eux sont aussi des fumeurs actuels ou passés (seuls 0,8 % des vapoteurs mineurs n’ont jamais essayé la cigarette). 

« Le tabagisme reste toujours la principale cause évitable de décès, tuant 75 000 personnes en Angleterre en 2019, rappelle le professeur John Newton, l’un des directeurs de PHE. La meilleure chose qu’un fumeur puisse faire, c’est d’arrêter complètement de fumer et les preuves montrent que le vapotage est l’un des moyens les plus efficaces pour y parvenir. À tous les fumeurs, en particulier à tous ceux qui ont essayé d’autres méthodes, nous leur recommandons de passer à la vape. » 

… mais une défiance qui croît aussi

Mais l’autre enseignement de l’étude, c’est que la vape a encore du mal à se remettre de la crise des maladies pulmonaires américaines de 2019. En dépit de ces excellents résultats, 38 % des fumeurs britanniques pensent toujours en 2020 que la vape est aussi dangereuse que la cigarette. Et 15 % estiment même qu’elle est plus dangereuse. On retrouve un ressenti similaire (et tout aussi infondé), dans la dernière étude française de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT)

« Ce qui est préoccupant, c’est que les fumeurs, en particulier ceux issus des milieux défavorisés, pensent de plus en plus que le vapotage est aussi dangereux que la cigarette. Ce n’est pas vrai, et cela réduit le nombre de fumeurs qui se mettent au vapotage », résume Ann McNeill, professeur en tabacologie au King’s College de Londres, et principale rapporteuse de l’étude. 

Si les chiffres britanniques soulignent, plus que jamais, l’incontestable efficacité de la vape, ils montrent aussi que du chemin reste à parcourir pour tordre le cou aux idées reçues.

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