Covid-19 : un risque de contamination infime par la vape

Un an après le début de la pandémie, une équipe de chercheurs a tenté de mesurer le risque de contracter le Covid-19 via la vapeur d’e-cigarette. Et les résultats sont sans appel : ce risque serait « infime », de l’ordre de 1 %. Alors qu’il peut s'élever à 90 % en parlant, et même à 260 % en toussant.

Covid-19 : un risque de contamination infime par la vape

Mars 2020. Alors que le premier confinement venait d’entrer en vigueur, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) s’était fendu d’un communiqué pour le moins alarmiste. Intitulé « Fumeurs et vapoteurs, il est urgent d’arrêter pour vous et vos proches », il multipliait les recommandations anxiogènes, au point de traiter les vapoteurs comme des pestiférés

« Ce qui est certain, affirmaient les auteurs sans l’ombre d’un doute, c’est que les particules présentes dans la vapeur exhalée par les vapoteurs infectés par le coronavirus sont potentiellement porteuses du virus et peuvent être à l’origine de contaminations par vapotage passif et ultra-passif ». En conséquence, le CNCT recommandait de « ne pas vapoter au domicile » et, à l’extérieur, de « sortir seul et à distance minimale de 10 mètres de toute personne et de toute habitation ».

Un risque de contamination de 1 % tout au plus

À l’époque déjà, la communauté scientifique s’était élevée contre de telles conclusions. Pour Neal Benowitz, professeur de médecine à l’Université de San Francisco, « les vapoteurs ne présentent pas de risques de propagation du Covid-19, sauf s’ils toussent au moment d’exhaler l’aérosol ». L’association Sovape évoquait, quant à elle, une « communication sans assise scientifique pertinente qui va à l’encontre du besoin général de sérénité, de solidarité et de bienveillance ».

Le professeur Riccardo Polosa (photo), directeur de l’Institut de médecine interne et d’immunologie clinique de l’Université de Catane, en Italie, avait souscrit à ce même besoin de sérénité et de recul. Éminent spécialiste de la vape, il a coordonné une grande étude pour évaluer le risque de contamination au Covid-19 à travers la vapeur d’e-cigarette.

Baptisée « Transmission aérienne du virus SARS-CoV-2 (et des agents pathogènes en général) par l’aérosol environnemental des cigarettes électroniques », cette étude aura nécessité plusieurs mois de recherches. Sans financement externe, et essentiellement basée sur des mesures précises en laboratoire ou des relevés, elle dédouane la vape de tout risque accru de contamination au Covid-19.

« Dans une maison ou un restaurant fermé, les scénarios sans masque facial portant sur des individus exposés aux expirations d’un vapoteur infecté par le Covid-19 font état d’une augmentation de 1 % du risque de contagion, par rapport à une respiration exclusivement reposée, sans vapotage ». Les chercheurs poursuivent : « ce risque atteint 5 à 17 % pour un vapotage de haute intensité, 44 à 90 % en parlant et jusqu’à 260 % en cas de toux (sans vapotage) ».

Stop aux fake news et aux conclusions anxiogènes !

En clair : le vapotage présente un risque de contagion du Covid-19 moindre… que le seul fait de parler ! « Les masques faciaux d’usage courant protègent efficacement les porteurs contre les gouttelettes respiratoires éventuellement émises par les vapoteurs sans masque, tant qu’ils évitent l’exposition directe au jet de vapotage expiré visible », poursuivent les chercheurs.

Outre la question de la contagion, rappelons que d’autres études scientifiques de 2020 avaient évoqué un risque accru de contracter le Covid-19 chez les vapoteurs. Et plusieurs experts avaient contesté de tels résultats, à tel point que les auteurs de l’étude avaient admis des biais et remettaient en question leurs propres conclusions.

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