Un projet de loi favorable aux vape shops néo-zélandais

À l’ébauche depuis plusieurs mois, un projet de loi sur le vapotage vient d’être présenté par le gouvernement néo-zélandais. Alors qu’on l’annonçait rigoriste et intransigeante, la législation se révèle en réalité plus ouverte. La Nouvelle-Zélande reconnaît notamment le rôle important du vapotage dans le sevrage tabagique.

Un projet de loi favorable aux vape shops néo-zélandais

En septembre dernier, alors que l’épidémie de maladies pulmonaires défrayait la chronique, le ministre de la Santé néo-zélandais David Clark (photo ci-dessus) annonçait l’imminence d’une législation concernant la vape. Mais, heureusement, le gouvernement a eu la bonne idée de prendre du recul avant de rendre sa copie au Parlement.

Au bout du compte, le projet de loi présenté par le gouvernement apparaît plutôt équilibré car, s’il y est question d’appliquer aux produits du vapotage certaines restrictions en vigueur pour les produits du tabac fumé, on relève aussi un assouplissement de sa position, notamment en ce qui concerne la publicité et le rôle des vape shops.

Réduire fortement la consommation de tabac d’ici 2025

Premier motif de réjouissance pour les vapoteurs néo-zélandais : l’e-cigarette est officiellement reconnue comme une vraie solution de sevrage tabagique. C’est d’ailleurs dans le cadre d’un vaste plan de lutte contre le tabac que s’inscrit ce nouveau projet de loi. L’objectif de la Nouvelle-Zélande est de faire reculer significativement la consommation de cigarettes d’ici 2025.

Bien que le pays fasse figure de pionnier sur de nombreux points (premier bâtiment interdit au tabac en 1876, loi contre le tabagisme passif en 1990, interdiction de la publicité, troisième pays au monde à avoir banni la cigarette dans les lieux publics, interdiction de présenter les paquets sur les lieux de vente…) et que la taxe sur le tabac ait doublé en cinq ans, le tabagisme n’a diminué que de 1,3 % pendant la même période. Selon l’American Cancer Society, 15,6 % des adultes fument quotidiennement, et le tabac est responsable de 15,04 % des décès dans le pays.

Vape shops, des structures essentielles dans le dispositif de lutte antitabac

Baptisée SERPAB (Smokefree Environments and Regulated Products [Vaping] Amendment Bill), ce projet de loi a été présenté le 24 février dernier. Parmi les différentes mesures évoquées, il y a tout d’abord l’interdiction de la vente d’e-cigarettes aux moins de 18 ans. Autre restriction : il ne sera plus possible de vapoter dans les lieux où la consommation de tabac est prohibée. Quant à la publicité pour le vapotage, elle sera circonscrite aux vape shops. D’ailleurs, et c’est l’un des aspects les plus notables de la proposition, une distinction claire est faite entre les boutiques spécialisées et les généralistes, les premières étant considérées comme des structures essentielles dans le dispositif de lutte antitabac. Les vape shops pourront ainsi continuer à commercialiser les e-liquides de leur choix, tout en assurant un rôle pédagogique à travers l’accompagnement des clients. Ils auront également le droit d’exposer leurs produits en vitrine, alors que les paquets de cigarettes sont vendus sous le comptoir dans le pays. 

À l’inverse, les boutiques non spécialisées (c’est-à-dire dont les revenus issus de la vente de produits du vapotage sont inférieurs à 85 % de leur revenu total) n’auront plus la possibilité de vendre des e-liquides sucrés. Le gouvernement estime en effet que ce type de produits est susceptible d’attirer les jeunes et que ces établissements n’offrent pas l’accompagnement nécessaire. Dans le même ordre d’idées, les substances colorantes seront proscrites dans les e-liquides. 

 

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