Vapotage : 5 fois plus de chances d’arrêter le tabac

Le cardiologue Konstantinos Farsalinos, très actif dans la lutte contre le tabac, a publié une étude sur le rapport entre vapotage et sevrage tabagique en Europe. Ses conclusions sont sans appel : on a aujourd’hui 5 fois plus de chances d’arrêter de fumer grâce à l’e-cigarette, sans réels risques de rechute.

Vapotage : 5 fois plus de chances d’arrêter le tabac

Une nouvelle étude publiée dans la revue spécialisée Tobacco Control s’intéresse tout particulièrement au rapport entre l’usage de l’e-cigarette et le sevrage tabagique en Europe. Dirigée par le cardiologue Konstantinos Farsalinos, une sommité très engagée dans le domaine, l’enquête repose sur les chiffres de l’Eurobaromètre 2017. Elle s’appuie ainsi sur le témoignage de 13 057 citoyens européens issus de 28 pays et âgés de 15 ans et plus, soit 6 904 fumeurs et 6 153 anciens fumeurs).

Le vapotage, une pratique extrêmement rare chez les anciens fumeurs

Le Dr Farsalinos commente directement ses recherches sur son blog : « Sans surprise, et en accord avec d’autres études, nous avons constaté un rapport fort entre l’utilisation quotidienne d’e-cigarettes et l’arrêt du tabac, explique-t-il. Plus précisément, nous avons remarqué qu’en vapotant chaque jour, les fumeurs avaient 5 fois plus de chances d’arrêter la cigarette en 2015-2017, contre 3 fois en 2012-2015. » La raison tient notamment à la meilleure disponibilité des produits ainsi qu’à une plus grande pédagogie de la part des professionnels.

« Par ailleurs, nous avons constaté que le vapotage était extrêmement rare chez les anciens fumeurs ayant arrêté avant la disponibilité des cigarettes électroniques, ce qui montre qu’elles n’entraînent pas de rechute, via une habitude d’inhalation, chez ces anciens fumeurs », poursuit-il.

Les pouvoirs publics doivent prendre en compte les preuves scientifiques

Cette nouvelle analyse apporte ainsi des preuves supplémentaires quant à l’intérêt du vapotage dans le cadre du sevrage tabagique. Mais, comme le regrette le Dr Farsalinos, « l’environnement mondial est actuellement si intimidant qu’il décourage les fumeurs d’essayer la cigarette électronique et pousse les vapoteurs, inquiets pour leur santé, à refumer ». En fin d’année dernière, le Dr Farsalinos avait déjà commenté une étude tendant à montrer une nette amélioration des fonctions cardiovasculaires chez les anciens fumeurs, après seulement un mois de vapotage. « Malheureusement, les émotions, le dogmatisme et la politique prévalent actuellement sur les preuves scientifiques, ce qui nuit à la santé publique », ajoute-t-il. Une seule solution : sensibiliser davantage le grand public à ces études scientifiques, pour contrer la « désinformation flagrante », entretenue notamment par l’OMS.

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