Une étude sur la relation entre vapotage et tabagisme chez les adolescents en classe de seconde

C’est l’un des principaux griefs que les détracteurs du vapotage lui opposent, en particulier outre-Atlantique : au sein des populations jeunes et fragiles, il constituerait une porte d’entrée vers le tabagisme. Pour y voir plus clair, une étude française se focalise sur cette relation au sein d’une tranche d’âge particulièrement concernée, celle des adolescents en classe de seconde.

Une étude sur la relation entre vapotage et tabagisme chez les adolescents en classe de seconde

Parue dans la Revue des maladies respiratoires, une publication de la Société de pneumologie de langue française, une nouvelle étude se focalise sur la relation entre le tabagisme et le vapotage auprès de jeunes adolescents scolarisés en seconde. Plus précisément, 1 435 élèves de la région stéphanoise ont été interrogés au cours du printemps 2018 – c’est un échantillon significatif d’une classe d’âge très précise, qui figure rarement dans les études de ce type.

Vapoter et fumer restent deux choses différentes

L’étude démontre que près de la moitié des adolescents ont déjà expérimenté la cigarette électronique (50,30 %) ou le tabac (50,40 %). Près d’un quart d’entre eux sont vapoteurs (23,60 %) ou fumeurs (28,20 %), avec un usage quotidien faible (3,65 % pour le vapotage et 9,40 % pour le tabagisme). Parmi les adolescents, 64,85 % sont non-fumeurs et non-vapoteurs. Concernant le lien entre vapotage et tabagisme, l’étude montre que 17,60 % des adolescents se déclarent fumeurs et vapoteurs, 11,25 % fumeurs et non-vapoteurs, et 6,30 % non-fumeurs et vapoteurs.

Toujours pas d’effet passerelle

In fine, l’objectif de cette étude est de vérifier si le vapotage constitue ou non une porte d’entrée vers le tabagisme, au sein d’une classe d’âge particulièrement sensible à la question – le sujet fait aujourd’hui l’objet d’une controverse. Selon les rapporteurs, “le vapotage chez les adolescents non-fumeurs ne semble pas constituer un mode d’entrée majeur dans le tabagisme, ni dans l’addiction à la nicotine”. Ils ajoutent : “L’usage de la cigarette électronique chez les adolescents fumeurs semble avoir un effet bénéfique sur leur consommation de tabac, avec l’arrêt complet ou la baisse de la consommation de tabac fumé.” De quoi dédiaboliser le vapotage et le considérer comme une véritable solution de sevrage.

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