Toulouse, la cité des awards – JOUANY PROD

La ville rose n’est pas seulement la capitale européenne de l’industrie aéronautique et du cassoulet ! Depuis quelque temps, elle s’impose aussi comme l’un des bastions de la vape, grâce à la créativité de certains de ses habitants, unis par un indéfectible lien d’amitié.

Toulouse, la cité des awards – JOUANY PROD

Ouvrir ses perspectives

Lors de notre visio, Arnaud Jouany apparaît les traits tirés. Jeune papa d’un bambin d’un mois et demi, il doit maintenant composer avec de nouvelles responsabilités. Lui qui les a toujours cherchées, il est servi ! C’est d’ailleurs parce qu’il déborde d’ambitions qu’il arrive, lui aussi en 2014, dans le secteur de la vape. « Avant, j’étais dans l’électronique, raconte-t-il. Je concevais et fabriquais des systèmes sécuritaires pour le ferroviaire dans une boîte qui s’appelle Leroy Automation. J’ai quitté ce métier car mes patrons de l’époque me bridaient et me promettaient une évolution de carrière pour mes quarante ans. J’en avais vingt-deux, ça me paraissait un peu loin ! Donc, j’ai démissionné. Je voulais ouvrir un restaurant à la base, parce que je gérais déjà un bar de nuit à Toulouse. Sauf que j’avais vingt-deux ans, pas d’argent et pas de diplôme dans la restauration, donc les banquiers rigolaient quand je leur présentais mon projet. Par ailleurs, j’avais une cousine qui tenait une boutique de vape à Grenade-sur-Garonne et qui me conseillait de me lancer. J’ai pris le temps de m’intéresser au marché, je suis allé au Vapexpo de Bordeaux, et quelques semaines plus tard, j’ouvrais un shop en bas de chez moi. »

Les marques d’e-liquides ne sont pas nombreuses, en 2014. Arnaud fait le choix de ne travailler qu’avec deux liquidiers de sa région : Sudliquid et Ekoms. C’est d’ailleurs comme ça, en tant que client, qu’il rencontre Yann. Aujourd’hui, il est à la tête d’une chaîne de six boutiques Hype Vap, situées à Toulouse et dans sa périphérie. Entre-temps, en 2016, il devient aussi distributeur sous la bannière Jouany Prod. Son catalogue est composé de marques d’e-liquides, exclusivement françaises, que son équipe et lui affectionnent. Puis en 2019, lors de la création de Big Papa, Yann lui fait prendre goût à la création de liquides. « Je suis quelqu’un qui s’ennuie assez vite, ajoute Arnaud. J’ai souvent des idées, et j’aime aller jusqu’au bout du truc. Dans le milieu de la vape, c’est la seule étape qui nous manquait : on avait un site web, des boutiques physiques, de la distribution… Il nous manquait juste la partie production d’e-liquides. Et, pour la petite histoire, quand je suis allé à la chambre du commerce en 2014 pour créer la société, c’est ce que je voulais faire à la base. Je venais de la restauration, ça ne me semblait pas beaucoup plus compliqué que de créer une recette de cuisine. Sauf que la personne en charge de mon dossier m’a dit que ce n’était pas possible, qu’il fallait être laborantin et avoir beaucoup d’argent. Ça m’avait bien refroidi, donc je n’avais pas pu le faire, chose que je regrette aujourd’hui car si on avait démarré en 2014, je pense que cela aurait été une tout autre aventure. » Ainsi, en octobre 2021, il se rattrape et fonde Protect : sa marque de juices et son unité de production.

Dans les premiers temps, il doit toujours faire appel à la générosité des gens du secteur. Notamment celle de Jérôme, du Labo basque, toujours prêt à filer un coup de pouce et à mettre ses outils à la disposition de Yann et Arnaud. Jusqu’en août dernier, c’est lui qui se chargeait de l’embouteillage pour eux, avant que Protect ne dispose de sa propre chaîne de remplissage de fioles. Grâce à cette dernière, Arnaud est dorénavant pleinement autonome dans la fabrication de ses produits et peut même assurer celle de Yann, avec qui il mutualise les frais. (à suivre…)

Retrouvez la suite de l’article ici : Toulouse, la cité des awards – Al-Kimiya

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