Organisé entre le 26 et le 27 mai 2020 auprès de mille fumeurs, un sondage en ligne réalisé par Le Petit Vapoteur s’intéresse à la consommation de tabac pendant le confinement. Il a été motivé par les résultats d’une étude de Santé publique France, menée deux mois plus tôt. Celle-ci indiquait que plus d’un quart des fumeurs (27 %) auraient augmenté leur consommation de tabac.
Une hausse de la consommation de tabac, mais 25,65 % de tentatives d’arrêt
Premier enseignement : cette tendance à la hausse se confirme. Et elle apparaît même plus marquée. Pour 39,08 % des sondés, en effet, la consommation de tabac aurait augmenté pendant la période de confinement. Ils seraient tout de même 43,89 % à l’avoir stabilisée et 17,03 % à l’avoir diminuée. L’habitude (58,15 %), le manque d’activité professionnelle (31,75 %), l’inquiétude liée au contexte sanitaire (25,68 %) et le stress du travail à la maison (24,02 %) sont les raisons le plus souvent avancées.
Autre résultat très important : 25,65 % des personnes interrogées auraient essayé d’arrêter la cigarette durant le confinement. Une motivation vraiment exceptionnelle, qui se serait soldée positivement : 22,66 % des tentatives auraient abouti à un arrêt total et 38,67 % à une « réussite partielle ». Cette motivation et cette réussite, Sébastien Beziau les attribue sur VapYou au temps. « Pour arrêter de fumer, il faut avoir le temps ! Le temps d’y penser, le temps de se renseigner, de regarder comment s’y prendre, le temps de faire autre chose pour compenser », explique-t-il.
Deux fois plus de chances d’arrêter de fumer avec la vape
Et en matière de compensation, un substitut s’élève largement au-dessus des autres. Si 40,76 % des sondés indiquent qu’ils se sont plongés dans le sport, la cigarette électronique a été plébiscitée à 28,03 %. Un engouement bien supérieur à celui suscité par le « dispositif » suivant, les patchs, qui ne sont cités qu’à 18,47 %. On pourrait croire que l’espace de publication du sondage, un vape shop, pourrait influencer une telle répartition. Celle-ci rejoint pourtant très nettement les chiffres déjà publiés par Santé publique France dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 29 mai 2018. Ces données montraient que 26,9 % des fumeurs avaient recours au vapotage et 18,3 % aux substituts nicotiniques.
Rappelons également qu’en février 2019, une étude publiée par le New England Journal of Medicine démontrait que l’on a deux fois plus de chances d’arrêter la cigarette avec la vape, par rapport à tous les autres substituts nicotiniques.
Dernier enseignement de l’enquête du Petit Vapoteur, 52,44 % des personnes interrogées disent avoir encore l’intention d’arrêter, « sans savoir quand », et 12,6 % « après la crise ». Des perspectives encourageantes, et qui donnent tout leur sens aux dispositifs d’accompagnement existants en matière de vapotage. Une piste à creuser pour la cinquième édition du Mois sans tabac, prévue pour novembre prochain ?