Mois sans tabac : le bilan de la 5e édition

Annoncée comme celle du « renouveau », la cinquième édition du « Mois sans tabac » n’a pas eu le succès escompté. Cependant, la crise sanitaire ayant impacté la participation, il serait faux de conclure à un échec. D’autant que cette campagne a été marquée par une volonté d’ouverture, avec l’intégration de la vape au sein du dispositif.

Mois sans tabac : le bilan de la 5e édition

Pour la cinquième année consécutive, le ministère des Solidarités et de la Santé, avec l’Assurance-maladie et Santé publique France, encourageait les fumeurs à écraser leur dernière cigarette. « Vous avez réussi ! Et pourtant, cette année, c’était un vrai défi d’arrêter de fumer ! » C’est par ces mots que le site du « Mois sans tabac » félicite les 125 783 inscrits qui ont suivi le programme à son terme. 

La cigarette électronique au premier plan des stratégies gagnantes

Tout au long du mois de novembre, les participants ont ainsi profité d’un accompagnement durant leur sevrage. Outils gratuits, campagne de sensibilisation, témoignages, éléments de motivation… Les initiatives d’aide à l’arrêt du tabac n’ont pas manqué. Et parmi celles-ci, la cigarette électronique occupait pour  la première fois une place de choix. Tabac Info Service avait en effet placé la vape au premier plan des « stratégies gagnantes ».

L’édition de 2019 affichait déjà des résultats en demi-teinte. Si l’opération comptait 784 874 participants depuis sa création, en novembre 2016, ils n’étaient en effet que 203 892 l’année dernière, soit une baisse de près de 18 % par rapport à l’édition précédente. Dans le contexte de la crise sanitaire, les résultats de cette année sont encore inférieurs : 125 783 volontaires se sont inscrits.

Sans préciser si ce nombre recouvre en partie celui des participants, Santé publique France indique avoir aussi enregistré 123 000 téléchargements de l’application mobile d’e-coaching conçue par l’Assurance-maladie. Autre source de satisfaction : 85 000 inscriptions au programme de coaching par mail, avec des activités et des challenges, et 4 405 structures qui ont passé commande d’un kit d’arrêt.

Depuis 2016, ce sont tout de même 910 657 fumeurs qui ont tenté de se sevrer du tabac par le biais de l’opération. Or les études démontrent qu’en tenant 30 jours sans fumer, on a jusqu’à cinq fois plus de chances d’arrêter définitivement.

L’accompagnement est primordial dans l’arrêt du tabac

Malgré la baisse des chiffres, Santé publique France reste positif. « Dans ce contexte de crise sanitaire générateur d’inquiétude et d’anxiété, nous félicitons chaleureusement tous les fumeurs qui ont pris la décision de s’inscrire et de participer au Mois sans tabac, résume Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité Addictions. L’utilisation de tous les dispositifs d’aide mis en place nous conforte dans l’idée que l’accompagnement est primordial dans l’arrêt du tabac. » 

« La crise sanitaire actuelle ne doit pas faire oublier que prendre soin de sa santé dans toutes ses dimensions est primordial. La Covid-19 n’est malheureusement pas la seule menace sanitaire. Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable avec environ 75 000 décès estimés en 2015 en France métropolitaine », rappelle Santé publique France. Et l’agence met en avant les résultats de l’enquête CoviPrev, réalisée lors du premier confinement. Celle-ci montrait que « la crise sanitaire pouvait avoir des conséquences défavorables sur la consommation de tabac », avec une augmentation pour 27 % des fumeurs interrogés. 

Tabac Info Service rappelle par ailleurs que l’aide au sevrage se poursuit tout au long de l’année. Que ce soit à travers le numéro gratuit 3989, les outils de coaching ou la communauté en ligne, les fumeurs profitent toujours d’un suivi. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.

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