Maladies pulmonaires et vape : les e-liquides disculpés

Le laboratoire indépendant CannaSafe a analysé quinze e-liquides ayant supposément conduit à la vague de maladies pulmonaires aux États-Unis. Il y a décelé plusieurs substances mortelles, comme le myclobutanil. Sous l’effet de la chaleur, ce composé se transforme en cyanure d’hydrogène. L’acétate de vitamine E, également identifié, se révèle nocif une fois inhalé. Aucun de ces éléments n’est apparu dans les e-liquides classiques.

Maladies pulmonaires et vape : les e-liquides disculpés

L’été dernier, les grands médias ont largement contribué à nourrir l’angoisse suite aux faits survenus aux États-Unis autour du vapotage. Mais ce sont peut-être ces mêmes médias qui vont apporter un nouvel éclaircissement. NBC News a en effet mandaté le cabinet indépendant CannaSafe, spécialisé en tabacologie et en cannabis, qui a analysé quinze e-liquides de contrebande inhalés par les patients atteints de maladie pulmonaire.

Des substances toxiques décelées dans les e-liquides litigieux

Treize cartouches contenaient de l’acétate de vitamine E et tous les échantillons étaient positifs au myclobutanil. Ce fongicide utilisé en agriculture, une fois chauffé, peut se transformer en cyanure d’hydrogène. Même à faible dose, c’est un poison mortel. Le myclobutanil est d’ailleurs interdit à la vente aux particuliers depuis le 17 juin 2015.

La vitamine E est un supplément normalement inoffensif mais qui, lui aussi, peut se révéler dangereux dès lors qu’il est chauffé et inhalé. Le professeur Thomas Eissenberg, du Centre universitaire de Virginie pour l’étude des produits du tabac, a d’ailleurs mené une étude sur ce type d’huile végétale, au comportement incertain une fois chauffée. Il évoque un cas au Royaume-Uni, en 2018, où une patiente a contracté une pneumonie lipoïdique en réaction immunitaire à l’inhalation de tels produits.

Mais pas de myclobutanil ni d’acétate de vitamine E dans les e-liquides normaux

En marge de ces quinze échantillons incriminés, trois e-liquides « légaux » figuraient dans l’analyse. Aucun d’entre eux ne présentait les substances toxiques détectées ailleurs.

Ned Sharpless, l’un des commissionnaires de la Food & Drug Association (FDA), l’organisme en charge aux États-Unis de l’enquête sur la dangerosité de la vape, va dans le même sens. « Nous ne négligeons aucune piste en ce qui concerne les risques potentiels, y compris l’acétate de vitamine E découvert dans de nombreux échantillons contenant du THC », indiquait-il le 6 septembre dernier. 

Outre les revendeurs à la sauvette et le marché noir, deux entreprises semblent impliquées dans la vente de ces produits dangereux, Chronic Carts et Dank Vapes. Il s’agirait d’e-shops qui ne vendent que sur Instagram, en toute discrétion. Rappelons que certaines estimations parlent de 1 300 cas de maladies pulmonaires sévères associées au vapotage, dont 26 décès. Une distribution sur Internet pourrait expliquer ces chiffres de plus en plus élevés.

 

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