L’Italie fait marche arrière sur les taxes sur la vape

Quatre niveaux de taxes différents en quatre ans : voilà le sort réservé aux vapoteurs italiens. Mais une fois n’est pas coutume, les nouveaux taux qui entreront en application au 1er avril prochain seront plus favorables aux consommateurs.

L’Italie fait marche arrière sur les taxes sur la vape

Voté fin 2020 par la Chambre des députés à Rome, un amendement prévoyait l’augmentation progressive – sur trois ans – des droits d’accise applicables aux e-liquides en Italie. Au 1er janvier 2021, le prix des flacons de 10 ml sans nicotine a ainsi augmenté de 85 cents, et de 1,30 euro pour ceux qui en contiennent. Les taxes ont encore connu une hausse de 5 % au 1er janvier 2022, et elles devaient à nouveau croître de 5 % l’année suivante.

Mais finalement, le Sénat a abrogé la dernière augmentation. L’Italie ramène ainsi les taxes sur les e-liquides aux niveaux fixés au 1er janvier 2021. Soit 8 cents par millilitre d’e-liquide sans nicotine et 13 pour ceux qui en contiennent.

La valse des prix

L’association italienne des fabricants d’e-cigarettes, l’Anafe, n’est que partiellement satisfaite de ce recul : « Nous devons remercier [le Sénat] d’avoir compris la gravité de la situation : une augmentation de 200% de la fiscalité serait capable de détruire n’importe quelle chaîne d’approvisionnement, déclare Umberto Roccatti, président de l’Anafe. C’était peut-être l’intention de certains ».

« Nous avons certes évité une catastrophe, mais nous restons perplexes, poursuit-il. En particulier par le fait que les e-liquides, ces produits innovants à risque réduit que l’Union européenne a désormais reconnus comme des outils valables pour arrêter de fumer, sont toujours pénalisés par les choix de politique fiscale. Ce choix pourrait inviter 1,5 million d’utilisateurs d’e-cig à préférer les cigarettes traditionnelles, indubitablement nocives pour la santé. Dans neuf mois en effet, sans nouvelle intervention du législateur, de nouvelles hausses seront déclenchées et viendront doubler encore la pression fiscale ».

Le texte du Sénat n’évoque en effet pas le sort fiscal des e-liquides, au 1er janvier prochain. Depuis 2014 et l’instauration des premiers droits d’accise sur la vape en Italie, avec une taxe de 0,40 € par millilitre, ces taux n’ont cessé de fluctuer. « Ce contexte oblige tous les acteurs de l’industrie, soit plus de 45 000 personnes en Italie, à vivre dans une incertitude totale, sans pouvoir planifier les activités et les investissements », conclut Umberto Roccatti.

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