Les jours des arômes sont comptés en Chine

Le gouvernement chinois soumet un projet de loi visant en particulier à interdire tous les e-liquides aromatisés sur son territoire. Autre mesure phare, qui pourrait avoir de sérieuses répercussions à l’international : les exportations des produits de vapotage seraient “encadrées”. La loi devrait entrer en application au 1er mai 2022.

Les jours des arômes sont comptés en Chine

Si la Chine abrite la plupart des usines d’e-cigarettes dans le monde, ses habitants n’ont adopté la vape que récemment. Il aura en effet fallu attendre 2019 pour voir émerger les entreprises ciblant le marché intérieur. Aujourd’hui, le gouvernement chinois publie un projet de loi destiné à encadrer ces produits.

Tous les e-liquides aromatisés seront ainsi interdits sur le territoire, à l’exception des goûts tabac. Aussi, la vente des produits rechargeables et de ceux contenant de la nicotine synthétique sera prohibée. La teneur en nicotine sera par ailleurs limitée à 20 mg/ml. Enfin, l’industrie de la vape sera encore plus étroitement contrôlée par l’État, à l’image de ce qui se pratique déjà avec le tabac. C’est en effet l’administration nationale du monopole du tabac (SMTA, State Tobacco Monopoly Administration) qui gère les producteurs et les distributeurs de cigarettes. Le texte prévoit ainsi de créer « une plate-forme nationale unifiée de gestion des transactions de cigarettes électroniques ».

À l’annonce de ce projet de loi, le leader chinois de l’e-cigarette RELX Technology a vu le cours de son action dévisser de plus de 36 % à la bourse de New-York. De plus, la loi prévoit d’obliger les revendeurs à commercialiser les produits de leurs concurrents, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le groupe RELX Technology, par exemple, dispose de nombreux points de vente dans lesquels il ne proposait que ses propres produits.

Vers une généralisation de l’interdiction des arômes ?

Autre proposition qui pourrait avoir d’immenses répercussions à l’international : le gouvernement souhaite limiter les exportations de produits de vapotage depuis la Chine aux produits autorisés dans les pays destinataires. Étant donné l’immense variété des lois et des réglementations à travers le monde, difficile d’interpréter exactement cette proposition…

En l’état, la loi empêcherait les fabricants chinois d’expédier des produits qui ne sont pas spécifiquement autorisés dans les pays de destination. Pour les États qui n’ont pas de règles spécifiques, les fabricants devraient suivre celles du marché intérieur chinois. Ce qui reviendrait donc à généraliser l’interdiction des e-liquides aromatisés. 

L’exportation de produits de vape en provenance de Chine est énorme. Elle rapporte 15,6 milliards de dollars par an, selon le Shanghai Daily, et concerne 170 000 entreprises, totalisant plus de trois millions d’employés. Les États-Unis n’ayant pas expressément autorisé la vente d’e-cigarettes à système ouvert, par exemple, ces sociétés n’auraient plus le droit d’y exporter de tels produits.

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