Les fumeurs ont moitié moins de risques de développer la maladie de Parkinson

C’est une étude d’envergure, dirigée par une équipe de la Queen Mary University de Londres et menée sur près de 220000 personnes âgées de 37 à 70 ans dans sept pays européens (Suède, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Espagne, Grèce) qui confirme la réduction du risque d’atteinte de la maladie de Parkinson chez les fumeurs.

Les fumeurs ont moitié moins de risques de développer la maladie de Parkinson

Parmi les 220000 participants, 715 cas de maladies de Parkinson ont été recensés. D’après les conclusions de l’étude publiée dans l’International Journal of Epidemiology (IJE), « les anciens fumeurs présentaient un risque diminué de 20% et les fumeurs actuels un risque de développement de la maladie de Parkinson réduit de moitié par rapport aux non-fumeurs ».

Et si c’était la nicotine ?

«Plusieurs substances présentes dans le tabac ont été proposées comme possibles responsables de l’association inverse entre tabagisme et maladie de Parkinson», rappellent les chercheurs. Néanmoins la nicotine pourrait être l’une des raisons « étant donné la relation anatomique étroite entre les systèmes de neurotransmetteurs nicotiniques cholinergiques et dopaminergiques dans le striatum.

La nicotine influe également sur l’activité dopaminergique en agissant auniveau des récepteurs nicotiniques aux extrémités dopaminergiques et en modulant la libération de dopamine», précisent les chercheurs.

Cependant, le Dr Beckie Port, conseiller scientifique de l’association Parkinson’s UK, n’est pas aussi catégorique «nous ne savons toujours pas quelle substance pourrait être responsable, mais il est intéressant de noter que les légumes contenant de la nicotine appartenant à la même famille botanique [les solanacées] que le tabac peuvent également avoir des effets protecteurs».

La France n’y croit pas

Malheureusement en France, le programme de traitement de malades de Parkinson par nicotinothérapie du Dr Gabriel Villafane à l’hôpital Mondor (AP-HP) a été clos, et cela malgré les protestations des patients. Cependant, aux États-Unis, le Pr Paul Newhouse, de l’Université Vanderbilt, continu de mener une série d’études neuroscientifiques sur la nicotine. De son côté, la Dr Valentina Gallo insiste: «Notre découverte est extrêmement importante d’un point de vue scientifique et devrait inciter à une recherche scientifique fondamentale».

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