L’Académie nationale de médecine recommande le vapotage

C’est un soutien inattendu, mais qui pourrait bien amener les pouvoirs publics à modifier leur position en matière de vapotage. Selon l’Académie nationale de médecine, l’e-cigarette est une vraie aide au sevrage tabagique. Mieux encore, le communiqué proclame très clairement qu’« il est préférable pour un fumeur de vapoter ».

L’Académie nationale de médecine recommande le vapotage

Décriée depuis des mois à cause de « l’épidémie de maladies pulmonaires » survenue aux États-Unis, la vape a trouvé un allié de poids en France. L’Académie nationale de médecine vient en effet d’exprimer son soutien sans ambiguïté à l’usage de l’e-cigarette. Dans un contexte international de méfiance, voire d’hostilité, l’institution a tenu à publier un communiqué de presse visant à réhabiliter le vapotage. Pour rappel, l’enquête menée outre-Atlantique a permis de disculper les e-liquides vendus dans le circuit légal et d’identifier l’acétate de vitamine E comme la principale substance responsable des cas de pneumopathie lipidique.

Pas d’ambiguïté : la vape infiniment moins nocive que la cigarette

« L’Académie nationale de médecine rappelle les avantages prouvés et les inconvénients indûment allégués de la cigarette électronique », indique le communiqué. Au passage, l’organisme en profite pour égratigner l’Organisation mondiale de la santé, qui aurait « qualifié la cigarette électronique d’indiscutablement nocive” sans argumenter ». Nous étions déjà revenus sur la communication troublante de l’OMS, qui avait félicité l’Inde pour l’interdiction de l’e-cigarette et préparé, en interne, une série de documents hostiles aux vapotage pour sa convention anti-tabac de 2020.

« La position exprimée par l’Académie en 2015 conseillait de garantir la sûreté des produits, de déclarer les substances présentes dans les e-liquides et surtout d’en interdire la vente aux mineurs ainsi que la publicité et l’usage là où il est interdit d’en fumer, indique le communiqué. C’est le cas aujourd’hui en France, où les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité, à l’inverse des États-Unis ». Voilà un rappel primordial, que la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait également adressé aux Français le 22 septembre dernier. Dans la confusion de la situation américaine, elle avait tenu à préciser que « nous ne sommes pas dans la même situation que les États-Unis ».  

« Il ne faut pas se tromper d’ennemi » selon l’Académie nationale de médecine

L’Académie nationale de médecine enfonce le clou en affirmant que « cette crise de confiance pourrait causer la mort de milliers de fumeurs alors que le tabac tue la moitié de ses fidèles consommateurs ». Elle explique que « l’épidémie américaine d’atteintes pulmonaires est due à un détournement de l’usage ». Et elle ajoute : « Il ne faut pas accuser le contenant d’être nocif alors que c’est le contenu qui est en réalité nocif et responsable de l’alerte américaine ». 

Plus clairement encore, l’Académie clame « qu’il est préférable pour un fumeur de vapoter et qu’il est établi que la vaporette est moins dangereuse que la cigarette ». Elle indique par ailleurs qu’il s’agit d’une « aide parfois supérieure aux autres substituts nicotiniques », en rappelant l’étude de Santé publique France qui démontre que 700 000 fumeurs ont décroché de la cigarette par son biais.  

Le communiqué de l’Académie nationale de médecine est donc motivé par l’envie de réhabiliter l’usage de la vape auprès de ceux qui pourraient être décontenancés par la politique américaine. « C’est un défaut de réglementation qui explique cette crise. En France, nombre de fumeurs qui s’apprêtaient à passer à la vaporette au lieu du tabac ne doivent pas hésiter. » Et de conclure : « L’Académie nationale de médecine prévient qu’il ne faut pas se tromper d’ennemi ! » Un discours sans ambiguïté.

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