Juul aurait commercialisé des pods contaminés aux USA

Nouveau coup dur pour le leader mondial des pods. Siddharth Breja, un ancien cadre de Juul, révèle que l’entreprise aurait écoulé près d’un million de cartouches « contaminées ». Il accuse l’ancien PDG d’avoir sciemment commis cet acte. L'homme prétend également avoir été licencié, en mars dernier, pour s’être élevé contre les risques sanitaires ainsi encourus. Un procès s’est ouvert en Californie.

Juul aurait commercialisé des pods contaminés aux USA

Sale temps pour Juul. Accusée d’avoir rendu les adolescents américains accros à la nicotine, de ne pas respecter la législation européenne sur le recyclage, puis sommée de retirer ses pods aromatisés du marché, voilà la start-up californienne suspectée d’avoir disséminé en toute impunité des e-liquides « contaminés ». C’est en tout cas l’accusation portée par Siddharth Breja, ancien vice-président senior des finances mondiales de Juul. 

« La moitié de nos clients sont ivres et ne se rendent pas compte de la qualité »

Éconduit le 21 mars dernier pour avoir, selon lui, dénoncé le procédé, il porte aujourd’hui plainte contre son ex-employeur auprès de la cour du district nord de Californie. Dans le procès qui s’ouvre, il met en avant une « culture de l’indifférence » parmi les cadres de l’entreprise en ce qui concerne la sécurité et le contrôle qualité des produits. Il cite même l’ancien PDG Kevin Burns, qui a démissionné en septembre dernier. Celui-ci aurait déclaré lors d’une réunion interne : « La moitié de nos clients sont ivres pendant qu’ils vapent, ils ne se rendent pas compte de la qualité de nos pods. » 

Plus précisément, Siddharth Breja aurait proposé, lors de cette réunion, d’apposer une date de péremption sur les pods de Juul. Une suggestion que l’ancien PDG aurait immédiatement retoquée. Pire, il affirme qu’en mars dernier, il aurait découvert que près de 250 000 kits de recharge à la menthe, soit environ un million de pods, étaient « contaminés » mais malgré tout mis sur le marché. Cependant, le plaignant ne précise pas la nature de cette « contamination ». Dans ce dossier, les dirigeants de Juul lui auraient demandé de réclamer sept millions de dollars de pénalité au fournisseur, Alternative Liquids. Une approche que Siddharth Breja juge « hypocrite » puisque Juul décide de « ne pas informer les clients de la contamination d’une part, prétendant qu’il ne s’agit pas d’un problème grave, et de facturer le fournisseur pour cela d’autre part ».

« Juul a compromis et continue de mettre en péril la santé et la sécurité publiques »

Siddharth Breja aurait été licencié une semaine plus tard, après avoir fait part de ses réticences auprès de sa direction. Dans un communiqué, l’ancien PDG Kevin Burns rejette ces accusations. « Je n’ai jamais tenu les propos que me prête le plaignant, ni quoi que ce soit qui s’en approche, point final, indique-t-il. En tant que PDG, j’ai poussé l’entreprise à conduire d’énormes investissements dans la qualité des produits, et les faits montreront que cette affirmation est absolument fausse et relève de la pure fiction. »

Un porte-parole de Juul, Ted Kwong va dans le même sens : « M. Breja a été licencié en mars 2019 parce qu’il n’a pas démontré les qualités de leadership nécessaires à son poste. Les allégations concernant les problèmes de sécurité des produits Juul sont dénuées de fondement. Nous avons déjà examiné le problème de fabrication sous-jacent et déterminé que nos produits répondaient à toutes les spécifications applicables.»  

De son côté, Siddharth Breja déclare que « Juul a compromis et continue de mettre en péril la santé et la sécurité publiques ainsi que la vie de millions de consommateurs, dont beaucoup d’enfants et d’adolescents ». Le procès se tient actuellement en Californie.

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