God save nicotine

En Angleterre, un groupe d’étude a examiné les risques que présente le vapotage de la nicotine. Son rapport établit sans surprise qu’ils sont très nettement inférieurs à ceux du tabagisme. La nicotine est votre amie… ou presque !

God save nicotine

L’agence Public Health England et le département de la Santé et des Soins sociaux anglais, équivalent de notre ministère de la Santé, ont commandé une série de rapports sur la cigarette électronique. Le dernier en date s’est intéressé au vapotage de la nicotine. Il s’agissait d’évaluer les risques et dangers qu’il présentait par rapport au tabagisme.

Cette étude a été réalisée par un groupe réunissant des universitaires du King’s College, un établissement d’enseignement supérieur très réputé à Londres, et des collaborateurs internationaux. L’équipe a procédé à une analyse systématique des preuves disponibles. Son rapport, complété par les résultats de tests effectués sur des animaux et des cellules, est présenté comme le plus complet jamais réalisé. Précision importante : seuls les effets à court et moyen termes ont été observés. Il serait utile d’étendre l’expérience au-delà de douze mois.

La vape n’est pas nocive

Que faut-il retenir de ce huitième rapport ? Comme les vapoteurs de la première heure s’en seraient doutés, les risques présentés par le vapotage de la nicotine sont nettement inférieurs à ceux auxquels s’expose le fumeur de tabac. Les biomarqueurs associés au risque de cancer et d’affections respiratoires et cardiovasculaires indiquent que l’exposition aux substances nocives est beaucoup plus faible.

Chez les personnes qui ne fument pas et ne vapotent pas, il n’y a eu aucune augmentation significative des biomarqueurs après une exposition au vapotage de courte durée. Le rapport n’a pas permis de tirer de conclusions définitives sur les changements biologiques qui interviennent dans le corps après une exposition à la vape et au tabac mais d’autres études ont établi que le vapotage n’influait pas sur les biomarqueurs de dommages potentiels.

3,2 millions de vapoteurs

Aux résultats de cette nouvelle étude, il faut ajouter les données fournies par une enquête menée en 2022 en Angleterre auprès de jeunes de 11 à 18 ans. Si le tabagisme (occasionnel et régulier) est en hausse par rapport à 2021 – 6 % contre 4,1 % –, le vapotage (occasionnel et régulier) a connu un « boom » encore supérieur (8,6 % contre 4 %). La communauté des vapofumeurs plébiscitait particulièrement les produits de vapotage : ils étaient 52,8 % à y avoir recours en 2022 contre seulement 7,8 % en 2021.

Cette année-là, on recensait 5,6 à 6,6 millions d’adultes fumeurs chez les sujets de Sa Majesté, sur une population totale de 66 millions d’habitants. Les vapoteurs représentaient 3,2 millions de personnes environ. Sans surprise, les ventes de produits jetables ont explosé (de 2,2 à 15,2 %).

Un risque de dépendance plus faible

Côté arômes, les fruits ont plus la cote que la menthe et le menthol, que ce soit chez les jeunes ou les adultes. À ce stade, les chercheurs tentent d’évaluer les risques que créent les arômes pour la santé du vapoteur mais les cellules apparaissent beaucoup plus sensibles à une exposition à la fumée de tabac.

Les niveaux de nicotine sont inférieurs dans l’univers de la vape et le risque de développer une dépendance à cette substance est plus faible que pour les fumeurs de tabac. Toutefois, les habitudes de consommation du vapoteur (dispositif utilisé, concentration de nicotine dans l’e-liquide, fréquence de vapotage) doivent être prises en compte.

Selon les données fournies par les services d’aide à l’arrêt de la consommation de tabac, les tentatives menées avec la vape ont eu plus de succès que celles menées sans aucun substitut (64,9 % contre 58,6 %).

Le vapotage avec ou sans nicotine est déconseillé aux gens qui n’ont jamais fumé. Ils sont susceptibles de développer une dépendance. Il faut cependant rappeler que c’est le phénomène de combustion et non la nicotine qui crée la plupart des dangers menaçant le fumeur de tabac. En Angleterre, seuls 11 % des adultes fumeurs avaient connaissance de ce fait. De même, seuls 34 % étaient convaincus des bienfaits du vapotage. Le combat pour la santé doit aussi être mené sur le terrain de l’information !

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