Salut l’artiste !

Éric Juan, génial modeur connu sous le nom de « Plombier volant » s’en est allé, et avec lui, une certaine poésie.

Salut l’artiste !

Eric Juan, dit le « Plombier volant », n’était pas seulement différent. C’était un alien. Bien plus qu’un artisan, un artiste. Et ses créations, des œuvres d’art. D’ailleurs, son atelier installé à Montreuil lui ressemblait. Pour le commun des mortels, un foutoir sans nom, à l’opposé de ces usines aseptisées où rien ne dépasse et où des centaines d’employés en blouse blanche s’affairent à assembler des modèles sans âme. Son atelier, c’était une sorte de caverne d’Ali Baba où chaque objet aimantait immanquablement le regard. Eric Juan se plaisait à dire qu’il venait d’une autre planète, le « rétro-futur ». Passionné de science-fiction et d’uchronie, il s’était en effet reconnu dans ce qui était à l’origine un mouvement littéraire apparu au XIXe siècle. Le principe : imaginer l’avenir en puisant dans le passé et, plutôt que de se perdre dans la technologie, cultiver un esthétisme désuet.

L’amour du beau

Et c’est animé par cette passion que l’ancien costumier et plombier avait fait son trou dans le monde de la vape : avec des objets qui, s’ils n’étaient pas très fonctionnels au départ, avaient surtout le mérite d’intriguer par leur aspect unique, assemblages improbables de pièces de cuivre et de laiton, d’écrous, de valves… Le fil conducteur : l’amour du beau et une finition aux petits oignons, à force de patience et de polissage.

Puis, se prenant au jeu, Éric Juan avait perfectionné ses créations, y incorporant d’autres matériaux tels que le bambou et la Bakéite. Et comme chaque idée, à peine née, en faisait germer une nouvelle, il ne fabriquait plus seulement des mods, mais aussi des atomiseurs, des boîtes à liquide, des boîtes à accu… Des pièces uniques qui trouvaient preneur parmi les esthètes du vapotage et les collectionneurs.

Pas d’alien au Vapexpo

Cette année donc, il n’y aura pas d’alien dans les allées du salon Vapexpo 2019. Des fondus du coil, des ultras du mod méca, des frappés de l’ato, des stackers fous, mais pas d’alien. Éric Juan, « le Plombier volant », s’en est allé, et avec lui, une certaine poésie.

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Le Site du Plombier Volant

 

 

 

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