Étude : plus la vape est encouragée, plus le tabac recule

Quels sont les effets de la réglementation liée au vapotage sur la prévalence tabagique à travers le monde ? C’est ce qu’ont voulu vérifier des chercheurs canadiens en étudiant six régions qui ont une approche différente en la matière.

Étude : plus la vape est encouragée, plus le tabac recule

Des chercheurs de l’Université de Toronto, au Canada, se sont intéressés à l’impact du vapotage sur le marché de la cigarette combustible. Publiée dans le British Medical Journal, leur étude se concentre sur six régions du monde qui autorisent la vape, mais avec des législations plus ou moins restrictives. Il s’agit de quatre provinces canadiennes (Alberta, Ontario, Québec et Colombie-Britannique), mais aussi du Royaume-Uni et de l’Australie.

Les chercheurs ont pris en compte les différences de réglementation sur les produits de vapotage (teneur maximale en nicotine autorisée, âge minimum pour l’achat, autorisation du marketing et de la publicité, taxes…). Ils ont également observé l’évolution de la prévalence tabagique dans chaque région, en s’appuyant sur diverses enquêtes nationales. 

Tour d’horizon, du Canada à l’Australie

Avec un taux de nicotine pouvant aller jusqu’à 66 mg/ml, l’Alberta et l’Ontario sont considérés par les chercheurs comme les environnements les moins restrictifs. C’est dans ces provinces que la baisse de la prévalence tabagique chez les adultes a été la plus rapide : – 3,21 % par an en moyenne. Dans l’Ontario, où la cigarette électronique a été introduite en 2015, la consommation de cigarettes a nettement décru.

Le Québec et la Colombie-Britannique sont considérés comme des « environnements un peu restrictifs ». La prévalence tabagique y a diminué, mais plus lentement, avec 117 cigarettes de moins en moyenne par an et par adulte. 

Avec un taux de nicotine allant jusqu’à 20 mg/ml au maximum, le Royaume-Uni est un environnement plus restrictif, selon les chercheurs. La prévalence tabagique y a baissé de 1,88 % par an en moyenne, chez les jeunes de 16 à 24 ans. En revanche, elle a augmenté de 2,07 % par an entre 2011 (date de l’introduction du vapotage) et 2014.

Enfin, l’Australie est considérée comme l’environnement le plus restrictif, du fait de l’interdiction des e-liquides nicotinés (à moins d’obtenir une prescription médicale). Les chercheurs n’y ont pas détecté de différence notable de la prévalence tabagique, après l’introduction de l’e-cigarette.

D’autres approches à envisager

« Dans les environnements qui facilitent le remplacement des cigarettes par des produits de vape, l’introduction de ces derniers réduit la consommation globale de cigarettes, concluent les chercheurs. Aussi, pour faire baisser le tabagisme, des politiques qui encouragent les adultes à le remplacer par le vapotage devraient être envisagées. »

« Nos résultats, poursuivent-ils, suggèrent que si les cigarettes électroniques peuvent se substituer aux cigarettes fumées, cette transition dépend de l’environnement réglementaire qui régit le vapotage (teneur en nicotine et taxes). C’est dans les contextes où la loi favorise l’adoption des e-cigarettes que le vapotage a entraîné les baisses les plus rapides du tabagisme. À l’inverse, là où l’utilisation des cigarettes électroniques est restreinte, ou la nicotine interdite, le vapotage n’a fait que ralentir le déclin du tabagisme, sans l’accélérer. »

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