La FDA met en demeure 10 fabricants de vape

Après avoir été taxée de « laxisme » par des associations de santé publique, dans le contrôle de la vape aux États-Unis, la FDA met les bouchées doubles. L’agence américaine menace ainsi dix entreprises qui auraient enfreint la législation en commercialisant des produits non autorisés.

La FDA met en demeure 10 fabricants de vape

Dans un communiqué de presse, la Food and Drug Administration (FDA) indique avoir adressé des lettres d’avertissement à dix entreprises de vapotage. Selon l’agence américaine, ces dernières ont mis sur le marché « des e-cigarettes jetables aromatisées et des e-liquides attrayants pour les jeunes, alors [qu’elles] ne disposent pas de l’autorisation préalable à leur commercialisation », la fameuse PMTA (Premarket Tobacco Application).

L’accent est mis sur la surveillance des produits de vapotage

Pour rappel, il est nécessaire d’obtenir ce précieux sésame aux États-Unis pour tous les produits introduits ou modifiés après le 8 août 2016. Du moins en théorie. Plusieurs associations de santé publique, comme l’American Academy of Pediatrics ou la Campaign for Tobacco-Free Kids, avaient pointé du doigt le laxisme de la FDA face à cette injonction. L’agence s’était en effet déclarée incapable de mettre en place un système de contrôle, et souhaitait étudier davantage les effets de la vape avant de la réglementer.

Un délai jugé bien trop long par ces associations, qui ont alors saisi un juge fédéral. Après un long imbroglio devant les tribunaux, et un nouveau délai accordé en raison de la pandémie de coronavirus, les entreprises concernées ont désormais jusqu’au 9 septembre 2020 pour déposer leur dossier. Nous sommes déjà revenus sur le coût de la démarche, qui pourrait bien signer l’arrêt de l’activité pour la plupart des acteurs indépendants du marché. 

« La FDA continue de mettre l’accent sur la surveillance des produits de vapotage, en particulier ceux qui attirent les jeunes, déclare le commissaire de l’agence Stephen Hahn. Nous sommes préoccupés par la popularité de ces produits auprès des jeunes, et nous voulons faire comprendre à tous les fabricants et détaillants que, même pendant la pandémie en cours, la FDA surveille de près le marché et tiendra les entreprises responsables ». En clair : la leçon a été apprise, et la FDA ne veut plus entendre parler de laxisme. Une politique qui va à l’encontre des faits. Ainsi, le rôle des e-liquides aromatisés apparaît très clairement dans la lutte contre le tabagisme, avec une efficacité 2,3 fois supérieure à celle des saveurs tabac. De plus, plusieurs études récentes, privilégiant une approche scientifique, suggèrent qu’il n’existe pas d’effet passerelle qui conduirait les jeunes vapoteurs vers le tabagisme quotidien.

« Produits de tabac à risque modifié » : une dénomination que seule la FDA peut attribuer

En substance, trois entreprises ont écopé d’un avertissement pour la mise en vente illégale d’e-cigarettes jetables (Puff Bar, HQD Tech USA et Myle Vape). Leurs produits auraient été commercialisés ou modifiés après le 8 août 2016. Autre grief : les sociétés incriminées auraient d’elles-mêmes qualifié ces modèles de « produits de tabac à risque modifié », une dénomination que seule la FDA peut attribuer. 

Les sept autres entreprises sont plus spécifiquement rappelées à l’ordre car accusées de « vendre ou distribuer de manière illégale des produits de vapotage destinés aux jeunes ». En particulier, ces marques auraient mis en vente des e-liquides dont « le packaging évoque des produits alimentaires qui plaisent aux jeunes, comme les céréales Cinnamon Toast Crunch, les Twinkies, le Cherry Coke et le popcorn, ou des personnages de dessins animés », selon le communiqué.

La FDA exige une réponse de la part de ces entreprises dans les quinze jours ouvrés, avec des réponses claires quant à leur intention de se conformer à la législation. Dans le cas contraire, l’administration se réserve le droit de conduire des actions supplémentaires devant les tribunaux et de prononcer l’interdiction à la vente des produits. Une décision qui devrait, in fine, survenir dès le 9 septembre prochain si ces dix entreprises ne réagissent pas.

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