Confinement : les Belges privés de vape shops

Face à l’urgence sanitaire, chaque État met en place un dispositif de confinement qui lui est propre. En Belgique, les vape shops sont fermés depuis le 18 mars, contrairement aux bureaux de tabac. Une décision qui, hélas, pourrait conduire de nombreux vapoteurs à renouer avec la clope.

Confinement : les Belges privés de vape shops

Depuis le 18 mars, la plupart des commerces non alimentaires ont été fermés en Belgique. Ceci afin d’endiguer la propagation du coronavirus. Parmi ces commerces figurent les boutiques spécialisées de vape. La vente à distance des e-cigarettes et e-liquides étant interdite par arrêté royal depuis le 28 octobre 2016, les vapoteurs du pays se retrouvent démunis. « Ne conduisez pas inutilement près de 10 000 vapoteurs à recommencer à fumer », réclame le professeur Frank Baeyens de l’Université de Louvain auprès de la ministre de la Santé Maggie de Block (photo).

En France, l’ouverture des vape shops finalement autorisée

En France aussi, les boutiques de vape avaient été sommées de fermer leurs portes dans le cadre du confinement. Mais un décret publié le 18 mars a finalement levé cette interdiction et les vape shops ont été autorisés à rouvrir. Le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Salpêtrière, a salué cette décision, ainsi que celle de maintenir les bureaux de tabac ouverts. « La nicotine crée une vraie dépendance chez les fumeurs, rappelle-t-il. Si on empêche brusquement un fumeur d’avoir sa dose, il va subir des symptômes de manque importants […] et va finir par sortir et tout faire pour avoir son tabac ; cela poserait un problème de contrôle pour la quarantaine. C’est pourquoi je suis d’accord avec la décision du gouvernement. Et les vapoteurs aussi risquent de ressentir un manque s’ils n’ont plus de produits. » La nomination d’Olivier Véran au poste de ministre de la Santé, dont les positions en faveur de la vape sont connues, n’est probablement pas étrangère à ce revirement.

« On a un gros souci, nos clients vont droit vers la cigarette »

La situation en Belgique est donc préoccupante. « On a un gros souci avec nos clients : s’ils n’ont pas leur liquide ou matériel pour faire fonctionner leur vaporette, eh bien, ils vont droit vers la cigarette », témoigne le responsable d’un vape shop de Bruxelles. Interrogé par RTL Belgique, le cofondateur de l’Union belge pour la vape (UBV) le confirme : « Tous les magasins de vape sont fermés, il y a même la police qui vient voir si les volets sont bien fermés […] il y a beaucoup de gens qui sont en demande. » Ses interventions auprès de la ministre de la Santé sur les réseaux sociaux sont restés lettre morte.

Sur son blog Vapolitique, Philippe Poirson indique qu’un arrangement avait été trouvé entre les pouvoirs publics et les professionnels, avant d’être annulé. « Les magasins d’e-cigarettes doivent fermer mais peuvent vendre en ligne et faire des livraisons, indique Vinciane Charlier, porte-parole du SPF Santé Publique. Un peu plus tard, une décision est prise dans le sens inverse. La vente en ligne de ces produits reste finalement interdite. » La ministre de la Santé Maggie De Block n’a jamais caché son hostilité face à l’e-cigarette. Mais, avec 14 000 décès par an directement imputables au tabac en Belgique, dix-huit fois plus que le nombre de morts sur la route selon la Fondation belge contre le cancer, une telle décision pourrait être lourde de conséquences pour la santé dans le plat pays.

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