Espagne : une campagne antivape qui ne passe pas

L’Union des promoteurs et entrepreneurs du vapotage, une fédération espagnole, poursuit le gouvernement pour sa campagne antivape. Principal grief : depuis 2019, cette opération de communication mettrait sur le même plan tabagisme et vapotage, induisant une nocivité comparable.

Espagne : une campagne antivape qui ne passe pas

En Espagne, l’Union des promoteurs et entrepreneurs du vapotage (Unión de Promotores y Empresarios del Vapeo, Upev) monte au créneau. La fédération des professionnels de l’e-cigarette lance en effet  une action en justice contre le gouvernement. Principal grief : la campagne des autorités contre le tabagisme discréditerait la vape. Elle serait ainsi contraire à la loi à plusieurs égards. 

Initiée en 2019 et toujours diffusée en l’état, cette campagne nationale commettrait selon l’Upev un dangereux amalgame. Nous l’avions déjà évoquée il y a un an, elle s’articule autour du slogan « le tabac vous lie et vous tue sous toutes ses formes ». Dans un spot TV, elle suggère que tirer indifféremment sur une cigarette, une vapoteuse ou un narguilé revient à tenir un bâton de dynamite allumé entre les dents. Une absence de nuances, voire un vrai mensonge, digne des pires campagnes de l’OMS

Une baisse de 20 % du marché de la vape en Espagne

Avec un budget initial d’un million d’euros, et 450 000 euros réinjectés en septembre dernier, la campagne aurait déjà engendré une baisse de 20 % de l’activité pour les professionnels de la vape. « Il est irresponsable pour un ministère d’initier une telle campagne dans laquelle on affirme que tous les produits se valent alors qu’ils savent parfaitement que ce n’est pas le cas et que la cigarette électronique est un outil qui a beaucoup aidé à arrêter de fumer », déclare Arturo Ribes, le président de l’Upev.

La fédération espagnole exige donc le retrait immédiat de la campagne, aujourd’hui toujours diffusée à la télévision, à la radio et sur de nombreux sites web. Pour étayer sa déposition devant la justice, l’Upev a présenté un rapport technique et scientifique dressant la liste des bénéfices de l’e-cigarette comme outil de sevrage tabagique. Elle estime que, depuis son lancement en 2019, cette opération aurait conduit à la fermeture d’une quarantaine de vape shops, avec la perte de 400 emplois.

« Nous avons demandé à de nombreuses reprises le retrait ou la modification de la campagne du ministère de la Santé, mais les demandes du secteur n’ont pas été entendues, poursuit Arturo Ribes. Pour cette raison, nous avons maintenant recours à des moyens légaux pour défendre une information publique véridique et sauvegarder les intérêts d’un secteur qui a toujours maintenu un engagement ferme envers l’approbation scientifique. »

Une opération qui « porte atteinte aux droits et libertés des entreprises du secteur »

L’avocat de la fédération, Santiago Thomás de Carranza, avance que la campagne « viole manifestement le principe de véracité des informations diffusées avec des fonds publics et porte atteinte aux droits et libertés des entreprises du secteur, leur causant de graves préjudices. »

Il faut rappeler que, dès 2019, lors des premières injonctions de la fédération, le ministère de la Santé espagnol avait déjà reconnu « avoir pris certaines libertés créatives en qualifiant cette alternative au tabac comme égale, voire plus nocive ».

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