En Inde, la vape pourrait mener à la case prison

De ses cartons, le ministère de la Santé indien a sorti un projet d'ordonnance très ferme. Dans son collimateur : la vape, dont les acteurs, qu'ils soient fabricants ou distributeurs, n'ont été consultés à aucun moment.

En Inde, la vape pourrait mener à la case prison

Ça sent le roussi pour la vape en Inde. Alors que le gouvernement dirigé par Narendra Modi entame son deuxième mandat, le ministère de la Santé envisage d’adopter une ordonnance pour interdire la vente, la fabrication et l’importation de cigarettes électroniques. Ce qui reviendrait à un passage en force. Au printemps dernier, la Haute Cour de Delhi s’était en effet prononcée contre une telle décision. Pour rappel, une quinzaine d’États ont déjà mis en œuvre l’interdiction de la cigarette électronique en Inde, en l’absence de réglementation au niveau fédéral.

Entre un et trois ans de prison

Plus grave, le projet de décret concocté par le ministère de la Santé prévoirait des sanctions lourdes pour les contrevenants. Jusqu’à un an de prison et une amende de 100 000 roupies (1 260 euros) en cas de première infraction, et jusqu’à trois ans de prison assortis d’une amende de 500 000 roupies en cas de récidive.

Pour justifier cette décision, l’Inde, pays signataire de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac, tient un discours maintes fois entendu : « la cigarette électronique serait une passerelle vers les produits du tabac » ou encore « elle conduirait les adolescents à devenir des dépendants à la nicotine ».

La manne financière du tabac

Mais derrière le discours officiel se cache une autre réalité. Le pays compte près de 100 millions de fumeurs. Une population qui rapporte gros à l’État : le tabac représenterait près de 2 % des recettes fiscales. Autre donnée intéressante : l’État détient un tiers du capital d’ITC, premier producteur de cigarettes en Inde avec plus de 80 % du marché. On comprend mieux l’acharnement du gouvernement fédéral contre l’industrie de la vape…

Quoi qu’il en soit, ce projet d’ordonnance serait un coup dur pour Juul Labs, qui mise beaucoup sur le marché indien ; comme pour Philips Morris International, d’ailleurs, qui a investi plusieurs milliards de dollars dans le développement des produits du vapotage.

Source : The Economic Times

 

 

 

 

 

 

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