Canada : des mesures anti-vape prévues en 2020

À même continent, méthodes similaires : le Canada, puis le Québec, vont coup sur coup durcir leur réglementation vis-à-vis de la vape, en s’inspirant des États-Unis. L’objectif est d’encadrer la vente d’e-liquides aromatisés, de limiter le taux de nicotine mais aussi de taxer de manière plus importante les produits issus de la vape. La mise en place de cet arsenal juridique est prévue pour le début de l’année 2020.

Canada : des mesures anti-vape prévues en 2020

Le premier coup de semonce a été tiré par Toronto, la capitale de la province de l’Ontario, au Canada. Début décembre, les autorités sanitaires ont fait pression sur le gouvernement ontarien pour interdire la vente des e-liquides aromatisés, à l’exception des goûts tabac. Leur responsable, la docteur Eileen de Villa, demande à ce que les commerçants n’aient plus le droit de faire la moindre publicité à leur sujet. Une attitude déjà adoptée par les principaux acteurs de la vape aux États-Unis, Juul en particulier, dans le courant de l’année.

Deuxième grief : la disponibilité actuelle des e-liquides et des e-cigarettes auprès des mineurs. Là encore, les autorités sanitaires souhaiteraient l’application stricte d’une interdiction aux personnes de moins de dix-huit ans. En particulier dans des lieux qui leur restent facilement accessibles, comme les stations-services et les épiceries de quartier. « Je m’inquiète des effets sur la santé du vapotage », explique Eileen de Villa, espérant en particulier limiter sa « popularité » auprès des jeunes. Elle met notamment en évidence une hausse de 70 % du nombre de vapoteurs chez les jeunes Canadiens, de 2017 à 2018.

Un permis de vente, à Toronto

La mairie de Toronto souhaite mettre en place un « permis de vendre des produits de vapotage », indispensable sésame que les commerçants devront posséder à partir d’avril 2020. Coût du permis : 645 dollars. La mairie de Toronto ne précise pas, à ce stade, s’il s’agira d’une somme forfaitaire annuelle ou d’un permis définitif, avec reconduction tacite. En revanche, les autorités ontariennes ont indiqué « partager les inquiétudes de beaucoup de concitoyens quant au vapotage », d’après Radio Canada. Début décembre, elles ont ainsi décidé de « restreindre davantage la publicité pour mieux protéger les plus jeunes ». À compter du 1er janvier, il ne sera plus possible d’afficher de telles publicités dans les épiceries de quartier et les stations-services. 

Vente sur ordonnance, au Québec

Le même avenir se profile pour la vape dans la province du Québec. La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a annoncé son intention d’encadrer la vente des e-liquides aromatisés. Elle les juge en effet particulièrement « incitatifs » auprès des jeunes. La ministre souhaite par ailleurs limiter le taux de nicotine des flacons. L’agence Santé Canada préconise la limitation de la vente d’e-liquides aromatisés aux seules pharmacies, auprès de personnes munies d’une ordonnance

Des limites en application au printemps 2020, en Colombie-Britannique

De l’autre côté du pays, en Colombie-Britannique, la vente des e-liquides aromatisées sera encadrée dès le printemps prochain. Seules les boutiques spécialisées pourront ainsi les commercialiser, aux personnes de plus de 19 ans. Les e-liquides ne pourront pas non plus présenter une concentration en nicotine supérieure à 20 mg par millilitre. Les autorités locales souhaitent par ailleurs imposer l’emballage neutre et appliquer une taxation plus élevée sur ce type de produits.

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